Apprendre également à réguler l'abondance pour choisir quel type de régulation choisir

Jean-Michel Cornu
  1. L'abondance est un point de vue et en fonction de ce à quoi on croit, on crée une prophétie autoréalisatrice qui nous fonc basculer dans un des équilibres multiples possibles (cf la présentation de Bruno Ventelou à l'UPFing 2003)
  2. Avec la plannification et l'économie nous avons appris plusieurs façon de gérer la rareté. Il faut se poser la question sur la façon de gérer l'abondance pour choisir le mode de régulation le lus adapté en fonction du contexte et de nos objectifs
  3. On le voit dans l'économie du don : On a des systèmes en cas d'abondance qui ne sont plus transactionnels (système global non réductionniste) dont l'échange est évaluable mais non mesurable. Si la question du bien commun est liée à l'équilibre entre l'indivdu et le groupe, il semble que la question de l'économie de la rareté et l'économie de l'abondance soit également lié à l'équilibre entre la relation entre deux individus et la relation avec le groupe.

La mythologie de l'abondance

Alain Diribarne

Nous sommes à une quatrième phase de l'histoire du monde qui passe de la rareté à une abondance
  • Chasse cueillette : phase de rareté
  • Agro pastorale
  • société industrielle croissance limitée car la consommation détruit le bien produit
  • Société de l'information : plus on consomme plus on produit
Il faut le regarder sur trois plans
  • les concepts : On ne peut pas mettre dans le même panier richesse (mesurable) et abondance (mythe Rousseauiste de l'homme naturel) : construire le modèle économique de ce dernier type de société.
  • plan factuel : quel est le prélèvement de richesse sur les richesses pour consrver la richesse. Au-delà d'un certain point on consomme toute la richesse supplémentaire produite.
  • la philosophie politique : question de la propriété de la richesse et celle de la construction sociale et de type de gouvernement. Le modèle économique contient un principe d'équité.
  • Malthus : l'anti-thèse de l'abondance. "la pauvreté et la misère est provoquée par une montée trop rapide de la population". Le modle de Malthus peut etre revisité car la richesse n'est pas limitée par la nature
  • Adam Schmit : un des auteurs du XVIII qui font une révolution culturelle (Maquiavel, Montesquieu) : transformer le vice en vertue - Les hommes sont cipides et individualistes, ils sont passionnés. Les passions modremment canalisées peuvent devenir des intérêtes qui peuvent être mobilisé pour la production de richesse. Les marchands prennent le pouvoir sur les princes. Si le mobile principal de l'homme est d'améliorer son sort, son action individuelle est positive.Dans ce cas, le modèle économique de l'aondance est celui du libéralisme, mais modifié par Keynes : il peut y a voir une insuffisance de demande par rappor à l'offre et donc l'action publique à sa place.
  • Schumpeter : Contre ce que disait Keynes (la demande est crée par l'offre) la logiquie schumpeterienne est principalement c'elle de l'offre (destruction créatrice et création nouvelle grace à l'innovation
Il y a plusieurs approches : Théorie du déversement (d'un secteur économique dans un autre), théorie de l'offre de services nouveaux qui serait infinie, etc.

La question qui est posée est le rapport du non marchand face au marchand. Faut il des solutions qui "sortent du marché" ?

Dans un article de 2002 dans le monde, "Le déclin de l'Europe", Elie Cohen explique le différentiels de croissance les états unis ont adopté un développement schumpeterien alors que l'europe a adopté un modèle Keynesien. Il faudrait que l'Europe retrouve sa capacité Schumpeteriene qui était la sienne à l'époque médiévale !
A ce moment là on a une extension du monde. On a une tentative de régulation par l'église, une période d'innovation foisonnante autour des monastères (destinés à fabriquer des biens non marchand).

Débat

Deux questions :
  • Banalisation des produits
  • Economie de l'attention
Il y a deux types de valeurs :
  • basée sur la rareté : l'attention, le temps, le tri de la bonne information et en plus adaptée à moi (perçue par l'offreur et par l'utilisateur : passer du générique au spécifique)
  • basée sur l'abondance : la loi de Metcalfe sur les réseaux qui ont plus de valeur lorsqu'il y a plus de personnes dessus.
On a de la rareté dans l'abondance et vice versa.

Il ne faut pas confondre le fait qu'il y ait des endroits où il y a de l'abondance et le paradigme de l'abondance.

Il faut introduire deux notions antagonistes :
  • Gérer l'abondance
  • Gérer la rareté
les deux sembles incompatibles mais la réalisté n'est ni rare ni abondante, il faut peut petre deux gestion incompatibles apliquées simultanément (de la même façon que sur un bateau il y a deux chefs : le chef de quart et le chef de pont - celui qui punit et celui qui récompense) pour résoudre cette équation irrésoluble.

A l'époque médiévale le monastère permettait la régulation et le financement était sur les morts mais pas sur la ponction publique ou par les utilisateurs...
Aujourd'hui le mouvement de développementdes fondations va dans le même sens.

Dans le marché il y a une énorme part de non dit (le piratage des logiciels microsoft...). à la Fing on peut rendre transparent ces aspects. On s'approche vers quelle chose de très nouveau : des marchés sur lesquels il n'y a pas de non-dits. C'est surement nouveau mais probablement problématisable.
Si on supprime la "zone grise" qui est la zone socialisable, on crée un nouveau marché (les photocopies hors université, le prêt hors bibliothèque) on crée un nouveau marché mais on crée un marché de contrôle. On repasse à la facturation à l'unité (qui est un retour en arrière au Minitel, à l'économie unqiement transactionnelle) mais on peut passer d'un modèle de la taxation à un modèle de de vente unitaire grâce à l'avancé des dispositifs de paiements pemettant de prélever des sommes faibles à coûts extrêmement faibles.

L'élite pense le futur à l'intérieur d'un système qui, quoi qu'il arrive, permet aux personnes de faire des choses nouvelles mais in fine participent à une société de consommation.

Il y a deux questions :
  • Comment avoir le minimum
  • Comment permettre à chacun d'arbitrer ses propres plaisirs
L'économie telle qu'on la connait est peut être plus là pour minimiser les risques que pour maximiser les profits. mais il faut une deuxième forme de régulation pour cet autre aspect qui est la part d'abondance.

Il y a plusieurs questions :
  • Celle du déplacement de la rareté (et pas seulement de l'abondance)
  • Celle de la pérennité de modèles marchands ou non marchands (certains réseaux - pas dans tous les cas - semblent atteindre un niveau de développement et une pérennité étonnante)
  • Il a des formes de mesure et de controle qui semblent ouvrir des développements infinis au marché tout en rajoutant plus de contrôle.
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