Y a t'il une économie de l'abondance
Quelques notes prises lors de la deuxième université de printemps de la Fing (mai 2004)
Sommaire
Apprendre également à réguler l'abondance pour choisir quel type de régulation choisir
Jean-Michel Cornu- L'abondance est un point de vue et en fonction de ce à quoi on croit, on crée une prophétie autoréalisatrice qui nous fonc basculer dans un des équilibres multiples possibles (cf la présentation de Bruno Ventelou à l'UPFing 2003)
- Avec la plannification et l'économie nous avons appris plusieurs façon de gérer la rareté. Il faut se poser la question sur la façon de gérer l'abondance pour choisir le mode de régulation le lus adapté en fonction du contexte et de nos objectifs
- On le voit dans l'économie du don : On a des systèmes en cas d'abondance qui ne sont plus transactionnels (système global non réductionniste) dont l'échange est évaluable mais non mesurable. Si la question du bien commun est liée à l'équilibre entre l'indivdu et le groupe, il semble que la question de l'économie de la rareté et l'économie de l'abondance soit également lié à l'équilibre entre la relation entre deux individus et la relation avec le groupe.
La mythologie de l'abondance
Alain DiribarneNous sommes à une quatrième phase de l'histoire du monde qui passe de la rareté à une abondance
- Chasse cueillette : phase de rareté
- Agro pastorale
- société industrielle croissance limitée car la consommation détruit le bien produit
- Société de l'information : plus on consomme plus on produit
- les concepts : On ne peut pas mettre dans le même panier richesse (mesurable) et abondance (mythe Rousseauiste de l'homme naturel) : construire le modèle économique de ce dernier type de société.
- plan factuel : quel est le prélèvement de richesse sur les richesses pour consrver la richesse. Au-delà d'un certain point on consomme toute la richesse supplémentaire produite.
- la philosophie politique : question de la propriété de la richesse et celle de la construction sociale et de type de gouvernement. Le modèle économique contient un principe d'équité.
- Malthus : l'anti-thèse de l'abondance. "la pauvreté et la misère est provoquée par une montée trop rapide de la population". Le modle de Malthus peut etre revisité car la richesse n'est pas limitée par la nature
- Adam Schmit : un des auteurs du XVIII qui font une révolution culturelle (Maquiavel, Montesquieu) : transformer le vice en vertue - Les hommes sont cipides et individualistes, ils sont passionnés. Les passions modremment canalisées peuvent devenir des intérêtes qui peuvent être mobilisé pour la production de richesse. Les marchands prennent le pouvoir sur les princes. Si le mobile principal de l'homme est d'améliorer son sort, son action individuelle est positive.Dans ce cas, le modèle économique de l'aondance est celui du libéralisme, mais modifié par Keynes : il peut y a voir une insuffisance de demande par rappor à l'offre et donc l'action publique à sa place.
- Schumpeter : Contre ce que disait Keynes (la demande est crée par l'offre) la logiquie schumpeterienne est principalement c'elle de l'offre (destruction créatrice et création nouvelle grace à l'innovation
La question qui est posée est le rapport du non marchand face au marchand. Faut il des solutions qui "sortent du marché" ?
Dans un article de 2002 dans le monde, "Le déclin de l'Europe", Elie Cohen explique le différentiels de croissance les états unis ont adopté un développement schumpeterien alors que l'europe a adopté un modèle Keynesien. Il faudrait que l'Europe retrouve sa capacité Schumpeteriene qui était la sienne à l'époque médiévale !
A ce moment là on a une extension du monde. On a une tentative de régulation par l'église, une période d'innovation foisonnante autour des monastères (destinés à fabriquer des biens non marchand).
Débat
Deux questions :- Banalisation des produits
- Economie de l'attention
- basée sur la rareté : l'attention, le temps, le tri de la bonne information et en plus adaptée à moi (perçue par l'offreur et par l'utilisateur : passer du générique au spécifique)
- basée sur l'abondance : la loi de Metcalfe sur les réseaux qui ont plus de valeur lorsqu'il y a plus de personnes dessus.
Il ne faut pas confondre le fait qu'il y ait des endroits où il y a de l'abondance et le paradigme de l'abondance.
Il faut introduire deux notions antagonistes :
- Gérer l'abondance
- Gérer la rareté
A l'époque médiévale le monastère permettait la régulation et le financement était sur les morts mais pas sur la ponction publique ou par les utilisateurs...
Aujourd'hui le mouvement de développementdes fondations va dans le même sens.
Dans le marché il y a une énorme part de non dit (le piratage des logiciels microsoft...). à la Fing on peut rendre transparent ces aspects. On s'approche vers quelle chose de très nouveau : des marchés sur lesquels il n'y a pas de non-dits. C'est surement nouveau mais probablement problématisable.
Si on supprime la "zone grise" qui est la zone socialisable, on crée un nouveau marché (les photocopies hors université, le prêt hors bibliothèque) on crée un nouveau marché mais on crée un marché de contrôle. On repasse à la facturation à l'unité (qui est un retour en arrière au Minitel, à l'économie unqiement transactionnelle) mais on peut passer d'un modèle de la taxation à un modèle de de vente unitaire grâce à l'avancé des dispositifs de paiements pemettant de prélever des sommes faibles à coûts extrêmement faibles.
L'élite pense le futur à l'intérieur d'un système qui, quoi qu'il arrive, permet aux personnes de faire des choses nouvelles mais in fine participent à une société de consommation.
Il y a deux questions :
- Comment avoir le minimum
- Comment permettre à chacun d'arbitrer ses propres plaisirs
Il y a plusieurs questions :
- Celle du déplacement de la rareté (et pas seulement de l'abondance)
- Celle de la pérennité de modèles marchands ou non marchands (certains réseaux - pas dans tous les cas - semblent atteindre un niveau de développement et une pérennité étonnante)
- Il a des formes de mesure et de controle qui semblent ouvrir des développements infinis au marché tout en rajoutant plus de contrôle.
Par J-M Cornu | Avant | 26/12/2004 17:56 | Après | Economie | 3 commentaires | Lu 10251 fois |
par zoupic, le Lundi 4 Janvier 2010, 12:38
Merci pour cet article fort précis. Je m'intéresse énormément à ce duo rareté abondance et suis ravi de pouvoir lire votre travail.Répondre à ce commentaire
J'ai l'impression que l'abondance et la rareté sont effectivement deux terrains de jeux différents, mais que si nous redéfinissons les règles pour l'abondance, le bit ayant des propriétés plus libres que l'atome, nous devrions sûrement remettre en cause les règles de partage et d'organisation que nous avons trouvé pour l'atome.
La rareté matérielle est une raretée artificielle, que nous choisissons, entretenons et contrôlons car c'est dans notre habitude. Je pense que nous pouvons apprendre à réduire nos désirs illimités pour réaliser l'abondance matérielle dans laquelle nous baignons et gérer ce flux de richesse en courant circulateur de partage et non en stagnation propriétarisée.
La partie numérique abondante a du mal à se monétiser, pourtant elle a une valeur certaine. Comment alors, mesurer, quantifier, monétiser une richesse abondante, reproductible à l'infini, incontrôlable, immatérielle, avec un outil de mesure rare, conventionnel, centralisé et à l'accès contrôlé?
Le décalage entre l'outil de production des richesses abondantes et l'outil de mesure n'est plus tolérable. Nous avons besoin de nouveaux outils de mesures, et nous avons besoin de changer de mentalité.
Rendre rare une ressource abondante pour la monétiser serait une bêtise absolue considérant le fait que la partager avec tous ne coûte pas plus cher. Nous pouvons certainement faire mieux.
Vous pourrez trouver mes billets sur mon blog, www.zoupic.com
Cordialement,
Etienne Hayem
Commentaires
1 - parispar paris, le Dimanche 1 Mars 2009, 13:57 Répondre à ce commentaire