Les cercles vicieux de la non-coopération
voyage au coeur de l'enfer
Comme je l'ai indiqué dans mon précent post, je compte commencer une série de textes sur la coopération par le plus difficile, celui sur la non-coopération. Plutôt que de vous proposer uniquement le texte final, je préfère vous le faire découvrir au fur et à mesure que je le produis. Je vous propose donc de découvrir l'introduction de "l'engueulade nouvelles approches". J'ajouterai quelques commentaires plus personnels dans les posts qui régulièrement vous feront découvrir les dernières parties rédigées.
De même que mes travaux sur la coopération se sont appuyés sur des expériences vécues, ceux sur les tensions sont également ce que j'ai essayé de ressortir de situations dans lesquelles j'ai été impliquées. J'aurais aimé vous dire que je n'ai été que observateur ou mieux "sauveur" dans des situations de tension. Mais le triangle de Karpman montre que les choses ne sont pas si simple et que rapidement les rôles tournent. Ainsi, je me suis retrouvé victime dans certains cas (ce qui n'est pas agréable) et même bourreau dans d'autres cas (ce qui est encore plus desagréable lorsque finalement on arrive à s'en rendre compte...).
J'ai au moins appris dans ces situations que nous avions un seuil de tolérance aux tensions au-delà du quel notre façon de gérer les situations devient désastreuse (la réponse combat/fuite de Walter Bradford Cannon avec une baisse du niveau de conscience qui réduit la coopération). On peut réduire les tensions par exemple avec la communication non violente, ou bien améliorer notre seuil de tolérance au stress (par un travail personnel par exemple par la méditation), il reste que le seuil existe toujours et que les conditions peuvent nous amener à le dépasser. Expliquer ce qui se passe après avoir testé des stratégies de coopération est plutôt agréable. Chercher à comprendre ce qui se passe quand on s'est retrouvé soi-même à ne pas coopérer l'est nettement moins ! C'est sans doute pour cela que l'on trouve des textes sur la façon de réduire les tensions, d'autres sur la façon de travailler sur soi-même pour augmenter son contrôle, mais pas grand chose sur ce que l'on vit lorsque les circonstances nous amènent à des niveaux de tensions au-delà de ce qui nous est suportable (sauf celles racontées par des observateurs extérieurs mais limite la description à des lieux communs). C'est ce "voyage" en eaux troubles que j'ai choisi de tenter de raconter afin que la connaissance sur la coopération ne s'arrête pas sur les écueils de nos propres limites. Normalement, lorsque l'on dépasse le seuil fatidique, on est dans le dénie (y compris à soi-même). Oser présenter le plus objectivement possible ce qui se passe dans ce cas, non pas en parlant des autres mais de soi-même, c'est s'exposer à être le seul à le faire, à être le (seul) "grand méchant". Je me console en pensant que cela m'aide à travailler on humilité...
Une dernière reflexion. J'écrivais dans mon dernier post "Le destin m'a donné l'opportunité (je n'ose écrire la chance) d'être confronté à de nombreuses tensions ces derniers temps". Je me demandais pourquoi les problèmes arrivent souvent tous en même temps lorsque l'on se rapproche de notre seuil de tolérance. Est-ce la faute à pas de chance ou à un mécanisme démoniaque qui cherche à nous pousser là où nous ne voulons pas aller ? Il me semble aujourd'hui que la réponse est plutôt simple : quand nous recevons une certaine dose de tensions, nous avons tendance à en reverser une partie sur notre entourage. Nous pouvons parfois contrôler ces "fuites" lorsque nous sommes conscient, mais plus du tout lorsque nous dépassons notre seuil de tolérance. Pourtant, faire cela bien souvent, ne réduit pas nos tensions contrairement à la raison pour laquelle nous le faisons (consciemment ou inconsciemment). Par contre, ceux qui recoivent nos tensions ont tendance eux-mêmes à les transmettre à leur tour. Et nous sommes aux premières loges ! (surtout si nous sommes perçus comme coupable d'avoir apporté des tensions). Avec une grande partie des personnes rencontrées, les tensions augmentent donc qui seront ensuite déversées sur les suivants. C'est la perversité de ce type de mécanisme que j'ai cherché à présenter dans la fin cachée de la légende hindou dans le texte sur lequel je travaille... avant de chercher à mieux le comprendre dans la suite du texte.
De même que mes travaux sur la coopération se sont appuyés sur des expériences vécues, ceux sur les tensions sont également ce que j'ai essayé de ressortir de situations dans lesquelles j'ai été impliquées. J'aurais aimé vous dire que je n'ai été que observateur ou mieux "sauveur" dans des situations de tension. Mais le triangle de Karpman montre que les choses ne sont pas si simple et que rapidement les rôles tournent. Ainsi, je me suis retrouvé victime dans certains cas (ce qui n'est pas agréable) et même bourreau dans d'autres cas (ce qui est encore plus desagréable lorsque finalement on arrive à s'en rendre compte...).
J'ai au moins appris dans ces situations que nous avions un seuil de tolérance aux tensions au-delà du quel notre façon de gérer les situations devient désastreuse (la réponse combat/fuite de Walter Bradford Cannon avec une baisse du niveau de conscience qui réduit la coopération). On peut réduire les tensions par exemple avec la communication non violente, ou bien améliorer notre seuil de tolérance au stress (par un travail personnel par exemple par la méditation), il reste que le seuil existe toujours et que les conditions peuvent nous amener à le dépasser. Expliquer ce qui se passe après avoir testé des stratégies de coopération est plutôt agréable. Chercher à comprendre ce qui se passe quand on s'est retrouvé soi-même à ne pas coopérer l'est nettement moins ! C'est sans doute pour cela que l'on trouve des textes sur la façon de réduire les tensions, d'autres sur la façon de travailler sur soi-même pour augmenter son contrôle, mais pas grand chose sur ce que l'on vit lorsque les circonstances nous amènent à des niveaux de tensions au-delà de ce qui nous est suportable (sauf celles racontées par des observateurs extérieurs mais limite la description à des lieux communs). C'est ce "voyage" en eaux troubles que j'ai choisi de tenter de raconter afin que la connaissance sur la coopération ne s'arrête pas sur les écueils de nos propres limites. Normalement, lorsque l'on dépasse le seuil fatidique, on est dans le dénie (y compris à soi-même). Oser présenter le plus objectivement possible ce qui se passe dans ce cas, non pas en parlant des autres mais de soi-même, c'est s'exposer à être le seul à le faire, à être le (seul) "grand méchant". Je me console en pensant que cela m'aide à travailler on humilité...
Une dernière reflexion. J'écrivais dans mon dernier post "Le destin m'a donné l'opportunité (je n'ose écrire la chance) d'être confronté à de nombreuses tensions ces derniers temps". Je me demandais pourquoi les problèmes arrivent souvent tous en même temps lorsque l'on se rapproche de notre seuil de tolérance. Est-ce la faute à pas de chance ou à un mécanisme démoniaque qui cherche à nous pousser là où nous ne voulons pas aller ? Il me semble aujourd'hui que la réponse est plutôt simple : quand nous recevons une certaine dose de tensions, nous avons tendance à en reverser une partie sur notre entourage. Nous pouvons parfois contrôler ces "fuites" lorsque nous sommes conscient, mais plus du tout lorsque nous dépassons notre seuil de tolérance. Pourtant, faire cela bien souvent, ne réduit pas nos tensions contrairement à la raison pour laquelle nous le faisons (consciemment ou inconsciemment). Par contre, ceux qui recoivent nos tensions ont tendance eux-mêmes à les transmettre à leur tour. Et nous sommes aux premières loges ! (surtout si nous sommes perçus comme coupable d'avoir apporté des tensions). Avec une grande partie des personnes rencontrées, les tensions augmentent donc qui seront ensuite déversées sur les suivants. C'est la perversité de ce type de mécanisme que j'ai cherché à présenter dans la fin cachée de la légende hindou dans le texte sur lequel je travaille... avant de chercher à mieux le comprendre dans la suite du texte.
Par Jean-Michel Cornu | Avant | 17/08/2015 17:38 | Après | Coopération | aucun commentaire | Lu 2513 fois |