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Un avant-goût du Canada
 
Le 26 janvier 2002, la FING organise son deuxième voyage "Innovation 
          Internet" au Canada qui emmènera les participants de Montréal à 
          Ottawa. Jean-Michel Cornu, directeur scientifique de la FING, rentre 
          justement du Canada et nous donne un avant-goût de ce pays, véritable 
          incubateur de l'Amérique du Nord et de l'espace francophone des NTIC. 
          
          
          Vous rentrez du Canada. En quoi ce pays est-il marquant ? 
          
          Il y a une chose qui aide à comprendre le Canada. Tous les liens entre 
          pays se font verticalement. L'est du Canada est ainsi réputé pour être 
          la porte d'entrée principale pour la côte Est des Etats-Unis. De la 
          même manière que Vancouver est la porte pour la côte Ouest. 
          De plus le Canada, du fait des grands espaces, de l'éloignement des 
          grandes villes, des taxes souvent peu élevées et d'une volonté politique, 
          est riche en sociétés innovantes. Très souvent, une société qui se crée 
          au Canada et qui marche bien est rapidement rachetée par une société 
          américaine. C'est également le pays qui a probablement le réseau Internet 
          d'éducation et de recherche probablement le plus avancé du monde. 
          
          Le Canada est donc une sorte d'incubateur à l'échelle d'un pays ? 
          
          
          C'est l'incubateur de l'Amérique du Nord. Et des petits détails sont 
          intéressants : l'éloignement géographique des villes entre elles a été 
          le moteur du télétravail, très développé dans ce pays. Et puis, n'oublions 
          pas que le Québec est francophone. Beaucoup de contenus francophones 
          sont donc produits là-bas. On observe alors un mariage entre la francophonie 
          et les méthodes de travail, par exemple dans les universités, qui sont 
          plus américaines. 
          Sur les technologies, le Canada est un peu le laboratoire de l'innovation 
          pour les sociétés américaines, et pour les contenus, notamment pour 
          le téléenseignement, ils sont à surveiller. 
          
          Quand on pense au Canada on pense immédiatement au réseau de recherche 
          Canarie...
          
          C'est probablement le réseau le plus moderne au monde. Il existe un 
          réseau par province canadienne. Pour l'éducation et la recherche au 
          Québec c'est le RISQ, par exemple. Et le lien entre tous les réseaux 
          universitaires et de recherche, l'équivalent du réseau pan-européen 
          GEANT, c'est Canarie qui a deux rôles : fédérateur des réseaux de province 
          et financeur des applications innovantes sur les réseaux. 
          Aujourd'hui, Canarie 
          peaufine le prochain réseau qui ouvrira en 2002 : CA*4. La nouveauté 
          c'est qu'au lieu que Canarie se positionne comme un intermédiaire qui 
          relie de façon très rapide RISQ à BCnet à Vancouver, il va devenir une 
          sorte de médiateur : il va simplement aider chacun en achetant de la 
          bande passante de façon groupée pour que les opérateurs régionaux puissent 
          fabriquer leur propre réseau virtuel. C'est à dire que quelqu'un dans 
          une université à Montréal pourra dire : "je travaille beaucoup avec 
          l'université de Vancouver donc je fais une liaison directe." et pourra 
          bénéficier de sa propre longueur d'onde. C'est l'équivalent au niveau 
          architectural du réseau de ce qu'on trouve au niveau applicatif avec 
          le peer to peer. C'est le retour aux sources de l'Internet avec le pouvoir 
          rendu aux utilisateurs finaux. Les équipes de Canarie ont mis ça en 
          place parce que ça leur semblait plus efficace mais aussi plus adaptable 
          : ce n'est plus à eux d'essayer de prévoir les besoins qui évoluent, 
          mais tous les trois mois par exemple chaucun pourra décider de faire 
          son propre peering avec qui il veut. Et celui qui connaît le mieux ses 
          besoins c'est l'utilisateur final. J'ai envie de dire que c'est le deuxième 
          réseau qui fonctionnera de cette façon, le premier étant... Arpanet. 
          
          
          Mais ce sont des réseaux dédiés à la recherche et l'éducation ? 
          
          Les industriels ont le droit d'être sur ces réseaux pour leur partie 
          recherche. Dès qu'il s'agit de la partie industrielle ils doivent prendre 
          un autre opérateur comme par exemple Bell Nexxia que les participants 
          au voyage FING rencontreront. 
          Pour donner un exemple, les différentes provinces sont reliées une à 
          une par Canarie, avec des ramifications avec le StarTap à Chicago ou 
          Seattle de l'autre côté, mais l'originalité est que cette fibre optique 
          a plusieurs longueurs d'ondes, donc certaines sont dédiées à Canarie 
          et Bell Nexxia a d'autres longueurs d'ondes pour ses besoins commerciaux. 
          On est sur une dorsale partagée. En fait la technologie ressemble aux 
          réseaux métropolitains sans opérateurs où plusieurs sociétés peuvent 
          être sur une même fibre optique. 
          
          Il existe aussi des organismes qui sont là pour faciliter le lien entre 
          la recherche et l'industrie : les centres de transfert et d'innovation. 
          Deux seront visités lors du voyage : CEFRIO, 
          qui est le plus proche de la FING, et CRIM qui est le centre informatique 
          de Montréal. Le CEFRIO facilite les recherches entre ses membres et 
          le CRIM a ses propres laboratoires de recherche. L'objectif est de lancer 
          des projets avec différents membres : des industriels qui veulent travailler 
          ensemble sur un sujet, tout en bénéficiant de la recherche universitaire, 
          peuvent le faire. Cette approche est nettement plus développée qu'en 
          Europe.
          
          Le Canada semble également très en avance sur tout ce qui est 
          télétravail et 
          téléenseignement ? 
          
          On verra durant le voyage, Teluq, la télé-université du Québec, et une 
          start up, Nomino Technologie qui a mis en place une plate-forme de télé-apprentissage. 
          Teluq est aussi un des rares endroits en Amérique du Nord où l'enseignement 
          à distance se fait en français, mais encore une fois avec des méthodes 
          très US. Des programmes courts, efficaces. C'est intéressant à comparer 
          avec toutes les réflexions autour du télé-enseignement en France puisque 
          toutes les grandes écoles travaillent là dessus. 
          
          Outre ces écoles on rencontrera bien sûr les grands opérateurs, Nortel, 
          Alcatel Canada, mais aussi les collectivités locales...
          
          Oui, par le biais du centre de recherche et d'innovation d'Ottawa, CRIO, 
          autour des projets de collectivités ingénieuses : ce sont des collectivités 
          territoriales qui ont développé leurs moyens de réseaux, et ce centre 
          de recherche observe tout ce qui se met en place. Mais il ne s'agit 
          pas seulement des villes. Les écoles étaient, jusqu'à maintenant, connectées 
          avec un serveur et un routeur. L'équivalent du rectorat a décidé de 
          mettre en place son réseau, en louant de la capacité dans les fibres 
          optiques, en tirant éventuellement de la fibre supplémentaire (contrairement 
          à la France on a le droit d'être un opérateur même si on n'est pas un 
          opérateur). Le gros avantage de ce réseau interne est de centraliser 
          des serveurs, des routeurs, des moyens sans avoir besoin de spécialistes 
          informatiques dans toutes les écoles. Résultat : en deux ans ils ont 
          remboursé leurs investissements et aujourd'hui ils font des économies. 
          
          
          Le deuxième voyage Innovation Internet de la FING au Canada aura lieu 
          du 26 au 31 janvier 2002, de Montréal à Ottawa. Toutes les informations 
          : 
          http://www.fing.org/index.php?rubrique=canada 
          
          
          Au sujet de Canarie : 
          http://www.fing.org/index.php?num=2458,1 
          
          
          A propos de CEFRIO : 
          http://www.fing.org/index.php?num=2461,1 
          
          
          Retour d'expérience sur le télé-travail au Canada : 
          http://www.fing.org/index.php?num=2460,1 
          
Source : http://www.fing.org/index.php?num=2476,4
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Jean-Michel Cornu - 22 janvier 2002