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La télévision est-elle soluble dans l'internet ?

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Paru le 20/01/2004 sur http://www.fing.org/index.php?num=4475,4

Le lancement, fin de l'année 2003, des premières offres de télévision sur l'Adsl tendrait à prouver que tout est soluble dans l'internet. Pourtant, la télévision sur l'Adsl est-elle encore de l'internet ? La réponse à cette question qui nous a motivé pour réaliser ce dossier nécessite de distinguer techniquement la télévision sur l'Adsl de la télévision sur l'internet.

Pour faire simple (nous vous renvoyons à la fiche d'expertise de Jean-Michel Cornu pour plus de détails : http ://www.fing.org/index.php?num=4453, 2), disons que dans la première, la ligne Adsl achemine les signaux de trois réseaux étanches (téléphonie, internet et télévision) sur un même support physique, le fil téléphonique. Le flux vidéo est entièrement géré par l'opérateur : sa qualité et sa sécurité sont faciles à garantir. Dans la télévision sur l'internet, en revanche, le flux vidéo ne passe pas dans un canal séparé mais directement avec les autres données circulant sur l'internet. Le flux est sensible aux encombrements du réseau entre les serveurs vidéos et notre écran.

Pourtant, dans ce double modèle, il n'y a pas que la conception technique qui est différente : d'un côté, on a un fournisseur qui choisit un ensemble de chaînes de télévision qu'il propose à ses abonnés, de l'autre on a un utilisateur qui choisit le programme qu'il souhaite parmi l'ensemble des chaînes existantes en ligne. Dans un cas, le signal télévisuel ne peut être reçu que par une télévision, alors que sur l'internet, tout terminal numérique peut en principe exploiter l'ensemble des programmes.
Enfin, si la télévision sur l'Adsl permet une certaine interactivité (voir notre dossier "TV sur Adsl : le grand chambardement" : http://www.fing.org/index.php?num=4451,2) entre le spectateur et le diffuseur, la télévision sur l'internet, elle, permet d'envisager des formes d'interactivité beaucoup plus riches, des combinaisons de médias et même des échanges directs entre spectateurs.

Au final, on aurait tendance à penser que les visions sous-jacentes à ces deux techniques sont diamétralement incompatibles et nourrissent deux conceptions différentes de ce qu'est l'internet (même si l'une ne prétend pas forcément en être). Aujourd'hui, c'est en partie vrai.

Pourtant, du fait des progrès techniques, il se pourrait qu'elles se rejoignent rapidement. Tout d'abord parce que l'augmentation des débits de l'Adsl, couplée à la progression des techniques de compression, pourrait tout à fait permettre de supporter la coexistence des deux modèles. Pour certains experts, ces progrès rendent d'avance caducs toutes les problématiques de flux et de gestion des signaux. Enfin parce que les finalités des deux modèles ne sont peut-être pas si incompatibles que cela : d'un côté on gère de la diffusion de masse, de l'autre on sert des télévisions hyperthématiques ou participatives. Et de nombreuses passerelles pourraient tout à fait exister entre les deux.

Décidément, c'est à croire qu'il y a de la place pour tout le monde sur les réseaux... pour autant qu'on ne sombre pas dans une démultiplication de réseaux fermés et étanches. Espérons que la pression des utilisateurs nous en sauvegardera encore longtemps.

Jean-Michel Cornu et Hubert Guillaud